Jean-Marc Ayrault, accompagné de trois de ses ministres a lancé le programme de recherche et développement des nanotechnologies porté par le CEA et STMicroelectronics, dans lequel les différents partenaires investiront 3,5 Md€.
Accueilli en Isère sur les sites de Minatec, à Grenoble et de Microelectronics (STM), à Crolles, le Premier ministre a annoncé la participation de l’Etat à hauteur de 600 M€ au projet Nano 2017. Il s’agit d’un vaste programme de recherche et de développement industriel de 3,5 Md€ porté par la société franco-italienne, par le laboratoire LETI du CEA et par leurs partenaires locaux, visant à réaliser d’ici 2017 un nouveau saut technologique dans la maîtrise et la diffusion des nanotechnologies et demeurer ainsi une référence mondiale de ce secteur très compétitif.
Comme l'a rappelé André Vallini, lors d’une décision que vient de prendre le Conseil général de l’Isère, les collectivités territoriales participeront à hauteur de 100 M€. L’Europe apportera elle 400 M€, mais c’est STM qui contribuera à la plus grosse part : 1,3 Md€.
STMicroeletronics : doublement de la capacité de production et embauches
Pour Carlo Bozotti, président de STM cet investissement devrait permettre à un leader des semi-conducteurs de rester aux premières places de la compétition mondiale des nanotechnologies.
Elles font partie des technologies génériques clés, qui sont intégrées aujourd’hui dans un très large panel d’applications industrielles et grand public, au cœur de grands défis sociétaux, notamment dans l’automobile (sécurité avancée et maitrise de la consommation), dans les technologies de l’information (objets connectés et accroissement des possibilités de stockage), dans la santé (diagnostic médical, traitement ciblé de cellules malades), dans les écotechnologies (détection et neutralisation de micro-organismes par exemple), ou dans les économies d’énergie.
Ce projet prévoit de doubler à terme la capacité de production de l’usine de Crolles (notamment pour la fabrication des wafers1 300 mm) qui permettrait à STM de renouer avec la croissance (entre 5 et 10% prévus) et recruter.
Horizon 2020, une stratégie européenne
Le projet Nano 2017 permettra au pôle Grenoble – Crolles d’être l’un des trois piliers du programme européen de recherche Horizon 2020 annoncé par la Commission européenne, qui vise à organiser une véritable filière européenne de la micro-nano-électronique. Le soutien public à Nano 2017 fera l’objet d’une notification à la Commission européenne et ne sera effectif qu’après l’autorisation de celle-ci.
A l’issue de la visite, Jean-Marc Ayrault a déclaré : « Ce projet de haute technologie traduit un partenariat local absolument exemplaire entre l’Etat, les collectivités locales, le groupe STMicroelectronics, les laboratoires de recherche du CEA et de l’Université de Grenoble, et les nombreuses PME associées. Ce sont plus de 24 000 emplois qui dépendent ainsi localement de cet écosystème grenoblois d’excellence mondiale en matière de nanoélectronique. »
1 Galette de semi-conducteur, silicium, nitrure de gallium, etc.
Fonte: Enviscope